Domotique, smartmirror et autres objets connectés font désormais partie des prestations hôtelières qui permettent aux clients d’expérimenter la technologie encore émergente dans l’univers domestique.
Truffés d’électronique, les interrupteurs et télécommandes se multiplient dans la chambre d’hôtel et risquent vite d’agacer le plus motivé des clients. Simplifier cet usage, c’est le parti pris de la start-up Jarvis développant un majordome virtuel. Initialement destiné au grand public il est adapté au pilotage des objets connectés d’une chambre d’hôtel en partenariat avec Legrand. Le principe repose sur une IA qui améliore des scénarios préétablis en intégrant les préférences et habitudes des clients. Il est également possible d’identifier un client donné et de configurer automatiquement la chambre en fonction de ses choix d’une visite précédente.
Une fois franchie la barrière d’appropriation de cette technologie, le client peut ressentir un bénéfice de confort tout comme une valeur statutaire, celle de vivre dans un univers avant-garde. En contre-partie on peut s’interroger sur cette multiplication d’éléments consommant de l’énergie pas forcément nécessaire, des témoins lumineux potentiellement gênant pour ceux qui aiment dormir dans le noir …
C’est là qu’intervient la contre-tendance proposant une expérience de déconnexion à ses clients. Pour le designer Fabrice Knoll, il faut commencer par se déconnecter de toute la data, donc pas de wifi, mais on conserve les prises nécessaires au confort. Se déconnecter n’est pas qu’une affaire technologique, c’est aussi déconstruire l’espace afin de stimuler le client dans l’exploration physique de son environnement. Les pièces et fonctions s’emboîtent, laissant entrer la nature pour permettre des angles du vues renouvelés. Bref au lieu de se démener avec les interfaces digitales, aussi intelligentes soit-elles, prendre conscience du temps présent en s’émerveillant d’une relation retrouvée avec son environnement physique.