Ouvert depuis début avril, ce nouveau centre commercial, signé Altarea Cogedim, de la région parisienne se distingue par son parti pris digital. Un concept qui opère tel un fil rouge. A commencer par la façade qui s’anime de lumière colorée, bien visible des nombreux automobilistes. A l’intérieur se déploient toutes les facettes du digital, à la fois des projets artistiques, du divertissement et plus utilitaires – en tout, une dizaine d’installations pour faciliter la shopping expérience. Tour d’horizon des coups de cœur lors d’une visite organisée par l’IFLS.
De nombreuses installations interactives, exploitant les possibilités de la Kinect sont prises d’assaut les samedi pour distraire petits et grands. Écrans géants permettent ainsi de révéler des talents de peintre ou de chef d’orchestre. Plus inattendus, des spots de lumières vous suivent au hasard dans les allées.
L’atelier impression 3D propose aux visiteurs de créer un objet qui sera ensuite exposé sur une structure filaire. Une belle idée pour valoriser les shoppers en créateurs, qui seront ainsi fiers à chacune de leur visite de revoir leur contribution à l’embellissement du centre.
Faisant le pont entre e-commerce et commerce physique, la cité du e-commerce rassemble plusieurs bornes. Chacune présente une offre d’un commerce ou marque non représenté dans la galerie. Des propositions qui sont exclusives, promotionnelles et limitées dans le temps pour être attractives. Cet espace est pensé pour initier les shopper au e-commerce, ce qui explique la présence d’une hôtesse pour accompagner les intéressés. Les commandes peuvent ainsi être livrées à domicile ou retirées dans un casier click&collect.
Les commerces (physiques) ont aussi été incités à jouer la carte digitale. Cela va des écrans géants en vitrine à des innovations plus originales, déployées par exemple par Carrefour, qui signe ici un nouveau concept. A souligner le parti-pris de Carrefour chez qui un dispositif digital n’est destiné que pour un seul usage! Dès l’entrée, l’écran d’accueil a pour unique fonction d’indiquer que l’offre se retrouve sur deux étages et cela de façon ludique, à l’aide de pictos, sans surenchère de messages publicitaires. Pour optimiser le parcours, nous avons pu tester le système de géolocalisation des produits d’une liste de course « C-où », grâce au wifi gratuit. La mise en scène du non alimentaire à l’étage est particulièrement réussie. Ici également quelques pépites digitales: un peu perdu dans le rayon textile, un miroir qui affiche le reflet avec un délai de quelques secondes, ce qui permet de se voir de dos. Au rayon électroménager, un écran géant permet de visualiser l’offre non présente en magasin en taille réelle et réalité augmentée, avec la possibilité « d’ouvrir » par exemple le frigidaire garni…
La digitalisation du point de vente est bien en marche. Désormais incontournable pour l’image, elle ne se limite pourtant pas à des écrans géants et quelques gadgets difficiles à maintenir. D’autres leviers sont à actionner, comme l’exemple de Qwartz le démontre. Le digital peut ainsi renouveler les expériences culturelles, pédagogiques, d’entertainment et faciliter les achats au quotidien.